6.27.2009

épique et kilogrammes 3



« Ah elle bien cette maison » ! dit Amison, Pascal hoche la tête. À l’instant présent, pour moi, c’est la meilleure qui soit, si paisible ! et Ziguinchor si accueillante, si nonchalante, si salutaire ! Après un vrai bon repas et une sieste méritée, nous sommes assis près du sol devant la maison d’Asper où Amison va passer la nuit. C’est le soir ; je fais la connaissance de Patrice Mendy qui est chargé de distribuer les bagages destinés à Ziguinchor, les miens inclus. Beaucoup de garçons de notre génération ont été appelés Patrice grâce à Patrice Lumumba. Il est 20h00 ; Asper a appelé du camion en disant qu’ils sont bloqués au pont, à l’entrée de la ville. Pascal est en train de rire : « Il sait comment passer rapidement, je lui ai donné l’argent pour ça, tout est en règle, c’est tout ! pas de rallonge » ! La nuit est là ; après un plat copieux dans le restaurant de Binta nous finissons la soirée dans un bar à la mode près du stade. Bonne musique, pas trop fort, mais nous n’avons rien à dire. Amison, l’homme fort est parti dans un taxi avec une ombre mystérieuse. Nous sommes 3, Pascal, Patrice Mendy et moi, déjà 2 bières. Le téléphone de Pascal est en train de chanter le tube d’Americo Gomes » « Mstisio ! », « rentre au pays ! », c’est Asper au téléphone, il a passé le check point et il veut décharger le camion maintenant ! Il est à peu près 21h00 ; « Ok, comme tu veux » dit Pascal « mais sans moi ». On pourrait le faire demain à la lumière du jour, mais non. Je suis content d’avoir fait cette traversée avec Pascal ; c’est un samouraï moderne, un chevalier, il a du panache. Le matériel est sur le point de passer la nuit dans une cour intérieure, à la belle étoile mais nous sommes placides, confiants. 22h00 ; nous achevons cette soirée qui n’a jamais vraiment commencé, rendez-vous demain à 8h00 chez Asper.

Mercredi le 17, 9 :00 ; nous sommes devant la maison d’Asper, le camion est plein des bagages destinés à la Guinée-Bissau. Pascal Amison et Asper continuent leur chemin vers le sud, dans le camion. Je reste avec Patrice Mendy, nous attendons un autre camion qui va transporter les bagages à travers Zig. Le camion est là, nous chargeons une fois de plus, j’ai les yeux partout, mon wolof est fluide, action ! le camion est chargé, et nous sommes dedans, direction la petite maison rouge. On y est, je descends du camion, les voisins sont là et regardent délibérément la scène. Nous avons commencé à décharger mes affaires et à les emporter directement dans la maison, les enfants du quartier se joignent à la fête, je vérifie qu’ils ne portent pas de choses trop lourdes, ils sourient, et répètent mon prénom en formant une joyeuse farandole. C’est fait ! C’est dans la maison ! Mon anniversaire tombe un 17, un nouveau ? Dans la soirée, la pluie libératrice tombe abondamment dans un vent orageux très rafraîchissant.







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