8.01.2009

Bolo, Atou, Lalo fr



La petite maison rouge jadis si déserte n’a perdu ni sa paix ni sa sérénité, mais elle est maintenant pleine de vie. Mon cousin, Charles « Bolo » Gomes nous a enfin rejoint récemment. J’étais déjà en train de lui parler de cette éventualité, il y a 3 ans, je suppose que c’était devenu pour lui un rêve inaccessible. Bolo est né, il y a à peu près 25 ans, pas très loin de Zig en Guinée-Bissau à Cacheu ; il est le fils aîné de mon oncle. Quand je l’ai rencontré pour la 1e fois en 2002 c’était un jeune garçon très sportif, aimant la chasse, grimper aux arbres pour prendre les meilleurs fruits et le football. 3 ans plus tard, il se blesse dans un match de foot, et sa jambe droite est sérieusement touchée. Il reste trop longtemps avec cette sale blessure, et arrive trop tard à l’hôpital régional de Ziguinchor, puisqu’il perd finalement cette jambe. Il reste un peu à Zig et part à Dakar où nous avons beaucoup plus de famille. Il apprend le wolof, un peu de français et trouve un job de nuit très mal payé, qui ne lui permet pas de louer sa propre chambre. Maintenant il est ici avec nous, heureux d’avoir quitté une ville qu’il n’aime pas, désireux d’apprendre.

Charles "Bolo" Gomes

La vie dans cette maison est vraiment agréable, Maman a toujours le sourire, Joël aussi, et maintenant Bolo, on a l’impression d’être dans la QG d’un gourou allumé c’est vrai, mais c’est tellement cool que je suis ravis d’y prendre part.

Nous sommes toujours en train de tester du matériel et je montre à Joël comment les synthés fonctionnent. Ça prend du temps ; il a beaucoup d’informations à apprendre qui sont importantes pour les scènes à venir. C’est pas marrant, plutôt frustrant, mais important, peut-être encore 1 ou 2 semaine de cet acabit.

Notre désir grandit.

Au fait, ma main est maintenant complètement opérationnelle ; même si elle n’a pas encore recouvré son aspect initial.

Atou a fabriqué une table de travail spécialement conçue pour nos besoins et notre portefeuille, heureux de participer.

"Atou" Patern Tendeng


Papisco passe nous voir de temps en temps, et nous fait rire avec ses histoires et sa façon de les raconter. Nous sommes allés dans son studio la semaine dernière et nous avons travaillé sur une de ces chansons. Ce mec a quelques chauds morceaux prêts à être dégustés.

Je viens de faire la connaissance d’un très bon batteur nommé Lalo Cissokho, probablement un mandingue ; le temps des répétitions n’est pas encore venu, mais c’était plaisant d’improviser avec lui et Joël. Il est de Zig, mais il vit à Dakar. J’aimerais qu’il puisse rester…



1 commentaire:

  1. salutations patrisscz,

    de derrière mon ordinateur à cachan, il y a vraiment un côté complètement irréel à te lire.
    une chose est sûre : tu ne peux plus reculer! une autre chose est presque certaine : tu ne peux que réussir!!
    monsieur wilfert, mon prof de philo en terminale nous avait lâché un jour qu'un des secrets du bonheur était d'avoir des ambitions réalisables!...
    quant à moi, je réitère ici la proposition que je t'avais faite à la cinémathèque de paris ce soir-là : si tu as besoin de faire jouer la fanfare militaire dans un concert pour la paix, tu peux m'appeler. on l'a fait au tchad, alors...
    en tous cas, bon courage. tous mes voeux t'accompagnent.
    musicalement, entre autres amitiés,

    toups

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