3.06.2009

si ténu, si menu

Le temps de ma vanité est passé. J’ai brûlé les vieux buissons morts ;  jusqu’à leurs racines les ai consumés. Leurs cendres ont grisonné le sol, puis la terre les a absorbées doucement, complètement. Le grand dénuement, nature morte ou still life ? « Écoute ! quelque chose palpite, si ténue, si menue, oh ça l’a fait encore.

-Oui peut être un moineau.

-Non monsieur, pardon mais c’est à l’intérieur.

-Oui je sais, je le sens aussi, pas d’erreur, mais laisse faire et n’y prends part.

-Oh j’y suis habitué maintenant, et je l’oublie presque comme mon souffle, comme mon cœur, mais jour après jour, je le sens grandir.

-N’en attends rien, reste attentif ça suffit bien. »

 

Quelque chose frissonne, le téléphone vibre, ça frémit à Paris, ça tremblote à Dakar. Je raccroche et je vois du nouveau, hier ça n’était pas là. Si ténu, si menu, un bourgeon est apparu. Il n’y a pas grand chose à faire, l’arroser un peu quelquefois. Pas trop non plus, on exagère et en voulant bien faire on noie.  Si ténu, si menu.



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